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Orphée aux Enfers - Décembre 2017

L'orchestre a été engagé par l'association Agaune Opéra de Saint-Maurice pour quatre représentations d'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach.


Klein, Beethoven & Schubert - Septembre 2016

Partita
Gideon Klein

Gideon Klein, né le 6 décembre 1919 à Přerov et mort le 27 janvier 1945 à l’âge de 25 ans, est un compositeur, pianiste et musicologue tchèque. Il fut déporté au camp de concentration de Fürstengrube, une installation extérieure d'Auschwitz. Il y travaille à la mine et meurt peu de temps avant la libération dans des circonstances restées inconnues. Il aurait été abattu par les soldats SS, entrés dans le camp pour exterminer les prisonniers par pur plaisir.

Quelques temps avant sa déportation, Gideon Klein avait confié à l’un de ses amis une valise contenant les partitions de toutes ses œuvres. Cette valise ne sera redécouverte qu'au début des années 1990.

La Partita est sa dernière composition. Terminée en octobre 1944, soit neuf jours seulement avant d’être déporté à Auschwitz. Elle fut originellement écrite pour trio à cordes : violon, alto et violoncelle. D’une durée de 15 minutes, elle se compose de 3 mouvements :

  1. Allegro spiccato
  2. Lento (variation sur un chant populaire morave)
  3. Molto vivace

Concerto pour piano no 2 en si bémol majeur op. 19
Ludwig van Beethoven

Le concerto pour piano et orchestre en si bémol majeur op. 19 est le second dans l'ordre des numéros d'opus des cinq concertos pour piano et orchestre de Ludwig van Beethoven. Il fut écrit pendant l'hiver 1794- 95, puis remanié à plusieurs reprises jusqu’à sa publication en 1801.

L 'effectif orchestral comporte outre les cordes, une flûte, deux hautbois, deux bassons et deux cors. Le concerto ne comporte ni clarinette, ni trompette, ni timbales. Il comprend trois mouvements et son exécution dure environ une demi-heure :

  1. Allegro con brio
  2. Adagio
  3. Rondo. Molto allegro

Le premier mouvement diffère des autres concertos de Beethoven par l'irrégularité dans la présentation des thèmes. L'orchestre expose longuement le premier thème. Le soliste reprend ce thème brièvement, puis se consacre à un deuxième thème qui avait été complètement ignoré par l'orchestre. Le développement s'appuie exclusivement sur le premier thème. La réexposition reprend ce dernier de façon brève, mais réexpose le second dans son intégralité. La coda comporte une cadence longue écrite par Beethoven en 1809 et comportant un passage en fugato.

Le second mouvement, en mi bémol majeur, est de forme sonate sans développement. Le piano ne fait encore que répondre aux suggestions de l'orchestre, l'improvisation est moins conventionnelle, avec notamment la fin du mouvement très surprenante, notée con grand espressione.

Dans le Rondo final, c'est cette fois-ci le piano qui initie le refrain. Ce final présente de nombreuses ressemblances avec son homologue du concerto no 1 Op. 15. Comme lui, il présente la forme du rondo sonate avec un refrain et deux couplets (A B A C A B A Coda). Toutefois le deuxième couplet C ne repose pas sur un nouveau thème, mais sur un développement du refrain A. Ce mouvement reste concis et très dynamique sur le plan rythmique.

Etienne Murith
Etienne Murith

Né en 1981, Etienne Murith commence le piano à l'âge de 4 ans avec sa mère. Il étudie avec Elda Veneroni, François Beffa et Olivier Lattion. Il entre ensuite dans la classe de Ricardo Castro, auprès duquel il obtient un diplôme de soliste en 2009 à la Haute Ecole de Musique de Lausanne, site de Fribourg. Il a eu l'occasion de travailler avec des pianistes comme Andrei Jasinski, Elisabeth Leonskaia, Gerardo Vila, Dominique Merlet, Désiré N'Kaoua, Nigel Clayton ou Marja Bon. En 2009, il obtient le 2e prix ex aequo du Concours International Teresa Llacuna en France.

Etienne affectionne particulièrement la musique de chambre dans des formations diverses. Il se produit régulièrement au sein du «Trio Ganymède» avec Filipe Johnson (violon) et Sébastien Breguet (violoncelle). Cet ensemble est lauréat en 2012 de l'Orpheus Swiss Chamber Music Competition et a obtenu un prix spécial au 30e Concours National pour Trio instrumental (prix Geraldine Whittaker) ainsi que le prix de la SUISA au Concours International du Lyceum Club. Le trio a bénéficié des cours du Trio Wanderer au CRR de Paris. Etienne Murith joue aussi souvent avec le violoncelliste Sébastien Breguet en tant que «Duo Callisto» ou avec le violoniste György Zerkula.

Etienne est également actif dans le domaine de la musique vocale, que cela soit en duo chant-piano ou en tant que corépétiteur (Opéra des Champs, Ensemble Orlando). Il est accompagnateur à la Haute Ecole de Musique de Lausanne (HEMU) pour divers instruments et enseigne le piano depuis 2010 au Conservatoire de Fribourg. Il a aussi été accompagnateur à l'Académie de Musique de Morges, travaillant avec de renommés instrumentistes comme Gyula Stuller ou Jean-Michel Fonteneau.

En tant que soliste, il s'est produit plusieurs fois au Brésil avec l'Orchestre Symphonique de Jeunes Neojiba et l'Orchestre Symphonique de l'Etat de Bahia ainsi qu'en Suisse avec l'Orchestre de Chambre Fribourgeois.

Symphonie no 5 en si bémol majeur D. 485
Franz Schubert

La Symphonie no 5 en si bémol majeur (D. 485) a été composée en septembre-octobre 1816 alors que Franz Schubert n’est âgé que de 19 ans.

La Cinquième Symphonie a été achevée au bout de quelques semaines le 3 octobre 1816, sa première exécution publique aurait eu lieu en 1841, treize ans après la mort du compositeur. Le numéro du catalogue (D. 485) montre que malgré son jeune âge, il avait alors écrit près de la moitié de son œuvre. Il était dans une période particulièrement prolifique, d'autant plus étonnante qu'il disposait alors de peu de temps pour la composition, étant employé comme enseignant dans l'école de son père.

La Cinquième Symphonie nécessite un orchestre de taille modeste. L’effectif des instruments à vent est le même que dans le concerto de Beethoven. Il n'y a donc pas de percussions ni trompette, ni clarinette et l'orchestre est proche des effectifs pré-romantiques des premières symphonies de Mozart. Pour cette raison, elle a été surnommée « symphonie sans tambour ni trompette ».

La symphonie comporte quatre mouvements et son exécution demande environ une demi-heure.

  1. Allegro
  2. Andante con moto
  3. Menuet — Allegro molto
  4. Allegro vivace

Daetwyler, Bach & Janáček - Avril 2015

La Danse de la Source
Jean Daetwyler, arrangement Sébastien Bagnoud

La Danse de la Source est l'une des dernières compositions de Jean Daetwyler, qu’il a dédié à sa fille Monette et à Cilette Faust, professeur de danse. Cette œuvre pour piano, d'une durée de dix-huit minutes, fut composée dans le but d'accompagner un ballet pour enfants. Cette pièce n'a finalement jamais été créée, ni même éditée.

La particularité de cette composition est le grand nombre de thèmes utilisés tout au long de la partition. Les différents caractères et les climats, souvent de nature joyeuse, se succèdent très rapidement et sans interruption. Imaginez-vous cette eau qui sort naturellement de terre et qui entreprend un long et incroyable voyage...

Cette œuvre est arrangée pour orchestre à cordes, harpe et récitant par Sébastien Bagnoud, dans le cadre de son travail final de Master à la Haute école de Musique de Lausanne. Les textes, écrits à la demande de Sébastien Bagnoud par la fille de Jean Daetwyler, à qui il avait dédié la pièce, imageront la musique pour permettre aux auditeurs de se plonger dans l’univers du compositeur.

Concerto pour piano no 1 en ré mineur BWV 1052
Jean-Sébastien Bach

Ce concerto, initialement écrit pour clavecin, provient probablement d’une partition plus ancienne pour violon, aujourd’hui perdue. La version originale pour violon est vraisemblablement l’un des premiers concertos de Bach. Il est très virtuose, à la manière du concerto pour violon Grosso Mogul de Vivaldi, que Bach connaissait et avait retranscrit pour orgue. Il comporte trois mouvements, vif-lent-vif.

Bach exploitera à nouveau différents thèmes issus de ce concerto dans ses cantates : les deux premiers mouvements pour une sinfonia et un choral du BWV 146 « Wir müssen durch viel Trübsal in das Reich Gottes eingehen » et le dernier mouvement du BWV 188, « Ich habe meine Zuversicht ». Son fils, Carl Philipp Emanuel Bach, reprend son écriture (version BWV 1052a), puis Bach, lui-même, aux environs de 1738 pour la version définitive que nous connaissons.

Il est l’un des concertos les plus célèbres au 19ème siècle : Felix Mendelssohn l’a joué et Johannes Brahms lui a écrit une cadence. Tout au long du 20ème siècle, il a été souvent joué et enregistré au piano.

Guillaume Moix
Guillaume Moix

Né à Sion, Guillaume Moix se passionne très jeune pour la musique. à l’âge de dix-huit ans, au sein du Conservatoire supérieur et Académie de Musique Tibor Varga, il entreprend une formation professionnelle de piano auprès de Rita Possa, couronnée en 2008 par un diplôme de première filière « avec distinction et félicitations du jury ».

Il poursuit ensuite ses études à la Haute école des Arts de Zürich, où il obtient successivement un Master de Concert ainsi qu’un Master de Soliste dans la classe d’Homero Francesch. En parallèle, il y suit également une formation d’accompagnement du lied avec Hartmut Höll, pianiste de Dietrich Fischer-Dieskau, et de direction d’orchestre pendant trois ans auprès de Marc Kissóczy.

Il s’est perfectionné auprès de Joaquin Soriano, Philippe Cassard, Anne Queffélec, Wilhelm Friedrich Schnurr, Abdel-Rahman El Bacha, Gabor Tackács-Nagy, Jean-Jacques Balet ou encore Anner Bylsma. S’il éprouve beaucoup de plaisir à se produire en soliste, il affectionne également la musique de chambre et a bénéficié, pendant plusieurs années, des leçons de Paul Coker, partenaire régulier de Yehudi Menuhin.

Guillaume Moix s’est produit en récital solo et avec orchestre sur les scènes de Suisse, d’Allemagne, de France, d’Espagne et d’Amérique latine. En septembre 2012, il interprète les Variations symphoniques de César Franck à León (Espagne). Au printemps 2013, il effectue une tournée au Brésil au cours de laquelle il dispense des master classes aux étudiants du Conservatoire supérieur de Belém.

Suite pour orchestre à cordes
Leos Janáček

Quand Leoš Janáček écrit cette suite pour cordes en automne 1877, il n'a alors que peu d'expérience dans la composition purement orchestrale. En effet, jusqu'alors la plupart de ses compositions étaient chorales ou théâtrales. Il avait néanmoins récemment dirigé la sérénade pour cordes de son compatriote et modèle Antonín Dvořák, de douze ans son aîné. Sa suite montre cependant très peu de ressemblances avec la sérénade, et elle n’épouse pas non plus le schéma habituel d'une suite. Initialement, Janáček nomme les six mouvements selon les suites de danses traditionnelles : prélude, allemande, sarabande, scherzo, air et finale. Cela s’est avéré problématique pour plusieurs raisons : premièrement, les suites ne disposent généralement pas de scherzos, et deuxièmement, certains des mouvements ne correspondent pas aux danses selon lesquelles elles sont nommées. Ainsi, lorsque Janáček retravaille cette œuvre pour sa publication en 1926, il enlève les titres et désigne les mouvements selon leur tempo : moderato, adagio, andante con moto, presto, adagio, andante.

Solistes valaisans - Mars 2014


Symphonie no. 44 'Funèbre', Joseph Haydn

Joseph Haydn composa sa 44ème symphonie, dite funèbre, en 1771 alors qu’il avait 39 ans. Cette symphonie, en mi mineur, est écrite en 4 mouvements : Allegro con brio − Menuetto (Allegretto) et Trio – Adagio – Finale. Le titre de Symphonie funèbre ne vient pas de Haydn, mais remonte probablement à sa prétendue volonté de jouer l'Adagio lors de ses funérailles.

On retrouve dans cette œuvre d’évidentes allusions au courant Sturm und Drang (« Orage et Passion »), avec, entre autres des rythmes farouches, des procédés de clair-obscur et de grands intervalles. Dès les premières mesures, les quatre notes du premier motif jouées à l’unisson, introduisent l’auditeur dans un climat sombre et inquiétant. L’œuvre dégage une âpreté dramatique et une grande profondeur émotionnelle, ce qui est assez rare dans les symphonies de Haydn.Sur 104 symphonies, Haydn en composa seulement cinq ayant les mouvements extrêmes (1er et 4ème) dans une tonalité mineure.


Motet Exultate Jubilate, W. A. Mozart

Mozart compose ce motet pour soprano, orchestre à cordes, deux hautbois et deux cors (K165) au début de l’année 1773 alors qu’il n’a que 17 ans. Il écrit cette œuvre lors de son troisième voyage en Italie. Sa création fut donnée à Milan par le castrat Venanzio Ranzzini. Cette œuvre se compose de trois mouvements : vif-lent-vif. Un récitatif intervient entre la première et la deuxième partie. Le deuxième mouvement, lent, est dédié à la Vierge Marie.

Carole Rey, soprano

Carole Rey, originaire de Crans-Montana, a débuté sa formation de chant classique au conservatoire de Sion dans la classe de Jean-Luc Follonier, avec qui elle obtient son certificat avec les félicitations du jury. Suite à l’obtention d’un diplôme d’éducatrice sociale à la Haute école spécialisée de Suisse occidentale, elle se forme professionnellement dans la classe de chant de Janet Perry à la Haute Ecole des Arts de Berne (HEAB) et reçoit son Bachelor avec distinction en 2011. Elle poursuit actuellement son Master d’interprétation dans la classe de Brigitte Wohlfahrt, à Berne.

Lauréate de la fondation Friedl Wald en 2010, de la bourse Migros Pour-cent culturel en 2011, de la fondation Irène Dénéréaz en 2011 et du prix d’encouragement à la culture « MusiquePro Valais » en 2011, elle continue de se perfectionner dans diverses masterclass dispensées par Laura Sarti, Peter Bern, Noémie Nadelmann, Janet Perry et fréquente régulièrement l’Accademia Musicale di Savona, en Italie, dans laquelle elle travaille avec Maestro Paolo Vaglieri. Cette dernière rencontre confirme la grande orientation de son répertoire vers l’Opéra romantique italien, notamment à travers les rôles de Gilda (Rigoletto), Amina (La Sonnambula) et Elvira (I Puritani). Elle fait ses premiers pas dans l’Opéra en interprétant notamment le rôle de Marcellina dans Les Noces de Figaro de Mozart et celui de Diane dans Orphée aux enfers d’Offenbach.

Active également dans le domaine de la musique sacrée et de l’Oratorio, elle s’est produite en Italie dans la deuxième symphonie de Mendelssohn « Lobgesang » en tant que soliste sous la baguette de Maestro Filippo Maria Bressan, dans l’oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns, le Stabat Mater de Pergolesi, la Petite Messe Solennelle de Rossini et d’autres œuvres de Schubert et Haydn. Le Lied et la Mélodie occupent également une place importante de son répertoire. En 2010, elle interprète les Nuits d’été de Berlioz à Fribourg et affectionne particulièrement les timbres riches et colorés de Duparc, Poulenc, Debussy, Ravel et Chausson. Le festival Les Sommets du classique de Crans-Montana l’a engagée à plusieurs reprises et lui a remis une bourse de soutien. En 2011, on a pu l’entendre à Lugano en compagnie de Milan Rericha, dans Der Hirt auf dem Felsen de Schubert et d’autres lieder de Spohr. Carole se distingue également dans la musique contemporaine en participant à une création de la compositrice japonaise Ezko Kikoutchi (2010) et une masterclass du compositeur Klaus Hubert (2010).

Exultate, jubilate,
o vos animae beatae,
dulcia cantica canendo,
cantui vestro respondendo,
psallant aethera cum me.
Exultez, jubilez,
Ô âmes bienheureuses,
En entonnant de suaves cantiques,
Et qu'en y répondant,
Les cieux joignent leurs chants au mien.
Fulget amica dies,
iam fugere et nubila et procellae;
exortus est justis inexspectata quies.
Undique obscura regnabat nox;
surgite tandem laeti,
qui timuistis adhuc,
et iucundi aurorae fortunatae
frondes dextera plena et lilia date.
Le jour ami resplendit,
Déjà se dissipent nuées et tempêtes,
Pour les justes, il y a un repos inespéré.
Partout régnait l’obscure nuit ;
Levez-vous enfin, joyeux,
Vous qui trembliez jusque-là,
Et, joyeux, donnez à l'aube bénie
Des couronnes de feuilles et lys à pleines mains
Tu virginum corona,
tu nobis pacem dona,
tu consolare affectus,
unde suspirat cor.
Toi, couronne des vierges,
Donnes-nous la paix,
Console les souffrances,
Qui font soupirer notre cœur.
Alleluia, alleluia Alleluia, alleluia.


Concerto pour trombone, Allan Stephenson

David Rey, trombone

Né en 1978 à Chermignon, David Rey s'enthousiasme dès l'âge de 12 ans pour le trombone au sein de la fanfare Ancienne Cécilia. Après l'obtention d'une maturité socio-économique, il intègre la classe de Roland Schnorhk puis d'Andréa Bandini au Conservatoire supérieur de musique de Genève où il obtient en 2001 un 1er prix de virtuosité avec félicitations du jury. En 2002 il y obtient encore le diplôme de musicien d'orchestre et en 2003 celui d'enseignement. Lauréat de plusieurs bourses dont celles d’Ernst Göhner et Irène Dénériaz, David s'est distingué dans plusieurs concours nationaux : Lauréat en 1995 du « championnat Valaisan des Solistes » et en 1996 du « championnat Suisse des Solistes » ainsi que du 1er prix avec distinction du concours des « Jeunesses Musicales Suisses ». Il est reconnu aussi au plan international : demi-finaliste à Porcia (IT) en 2000 et 1er prix du concours de Riddes (CH) en 2003.

Après ses débuts comme musicien stagiaire à l'Orchestre de Bienne (2001-2002), une participation régulière à l'Orchestre du Festival de Verbier (2002-2007), il occupe dès 2003 le poste de trombone solo de l' Orchestre de Durban (Afrique du Sud). Conjointement, passionné de pédagogie, il enseigne à l'université du Natal (Afrique du Sud). A son retour d'Afrique, l'opéra de Malmö (Suède) lui propose un intérim. En 2008, il gagne le concours de trombone solo au Brussels Philharmonic. Il partage son activité d'orchestre entre Bruxelles et la Suisse où il collabore régulièrement avec l'Orchestre de chambre de Lausanne. David a joué avec quelques uns des chefs les plus prestigieux, parmi lesquels : J. Levine, K. Masur, M. Rostropovich, V. Gergiev, Ch. Dutoit, M. Tabachnik,...

Passionné par tous les domaines de la musique, David se produit en soliste avec les formations les plus diverses : avec piano, orgue, brass band, harmonie, orchestre de chambre ou symphonique, ensemble de trombone... Chambriste, David Rey collabore également avec le Geneva Brass Quintet. David est aussi dédicataire de plusieurs œuvres contemporaines. Ainsi a-t-il créé plusieurs partitions nouvelles. Il joue également nombre de transcriptions pour trombone.

Pédagogue averti, il aime à transmettre son expérience à des jeunes musiciens. Il fut professeur très jeune. A 17 ans déjà, David partagait le goût de son instrument en se mettant au service de diverses écoles et académies de musique, d'abord localement puis internationalement. Actuellement, il dispense principalement des masterclass.

Programme Suk, Schubert & Bartók - Automne 2013


Sérénade pour orchestre à cordes, Op. 6, Josef Suk

Josef Suk est un compositeur et violoniste tchèque, né en 1874 et décédé en 1935. Il est notamment fondateur du célèbre Quatuor Tchèque. Il fut élève d’Antonin Dvorák, dont il maria la fille, Otilie. Peu à peu, il s’éloigna de la grande influence de son professeur pour se diriger vers un style relativement moderne. Il est entre autres l’auteur de deux opéras et deux symphonies, dont la deuxième, Azraël, son œuvre la plus célèbre, fut composée en mémoire de Dvorák et de sa femme Otilie. Il composa également plusieurs œuvres de musique de chambre, dont la lyrique et enjouée Sérénade pour orchestre à cordes. Quand il la compose en 1892, Josef Suk est encore bien imprégné du style de Dvorák. Cette pièce en quatre mouvements (andante con moto, allegro ma non troppo e grazioso, adagio et allegro giocoso, ma non troppo presto) est pleine d’élégance et de fraicheur. La sérénade fut publiée avec le parrainage de Johannes Brahms.


La jeune fille et la mort - Franz Schubert, arr. G. Mahler

Schubert a 27 ans lorsque, en 1824, il écrit son quatorzième quatuor à corde en ré mineur D. 810 intitulé La jeune fille et la mort. Il mourra quatre années plus tard. L’ensemble de ce quatuor est construit autour de la tonalité implacable de ré mineur, fortement rattachée à l’idée de la mort pour le compositeur. Cette œuvre, tirée du Lied éponyme (D. 531), est basée sur le texte suivant :

aVa-t’en, Ah va-t’en
Loin de moi squelette cruel
Je suis encore jeune, laisse-moi
Ne me touche pas, chère mort.
Donne-moi ta main, toi belle et tendre
Je viens en amie non pour te punir
Sois courageuse, je ne suis pas cruelle
Tu dormiras apaisée dans mes bras.

Les quatre mouvements offrent une réflexion sur les grandes questions de l’existence, dans un climat de tension qui ne connaît que de rares éclaircies. Le premier mouvement allegro débute par un thème très incisif en deux phrases courtes, suivies d’une suspension. Ce motif est repris sous différentes formes, puis s’oppose à un deuxième thème, d’abord doux et de plus en plus sombre. L’andante con moto est constitué d’une série de cinq variations sur les principaux éléments narratifs du poème : rencontre avec la mort, rébellion, résignation, fusion et anéantissement. Le scherzo (allegro molto et trio), syncopé comme si le pas était sans cesse au bord de la chute, précède le trio, bref apaisement dans lequel Schubert insère une note d’optimisme. Mais la morte le rattrape vite, dans sa marche forcée et trébuchante, au tempo inéluctable. Le presto final accélère encore le pas pour finir en galop, le galop de la mort. L’arrangement pour orchestre à cordes est de Gustav Mahler.


Danses populaires roumaines - Béla Bartók, arr. A. Willner

A l’origine, Bartók compose cette suite de danses roumaines pour le piano en 1915 ; il l’adapte pour orchestre de chambre en 1917. Ces danses sont basées sur des thèmes populaires transylvaniens. La suite est composée comme suit : 1. La danse du bâton ; 2. La danse du châle ; 3. Sur place ; 4. La danse de Bucsum [village du district de Torda-Aranyos en Roumanie] ; 5. Polka roumaine ; 6. Danse rapide. Tous les mouvements sont composés selon les règles de la musique modale. La transcription pour orchestre à cordes, très proche de l’original, est due au compositeur tchèque Arthur Willner.